L'hippophagie dite non !
L'hippophagie est une pratique alimentaire consistant à consommer de la viande de cheval. Connue depuis la préhistoire et pratiquée par de nombreux peuples eurasiatiques durant l'Antiquité, à l'exception des gréco-romains, elle est souvent associée à des pratiques rituelles païennes qui poussent l'Église catholique du Moyen Âge à la prohiber. Elle demeure lors des périodes de famine ou de disette, ainsi que chez les peuples asiatiques nomades comme les Mongols. Pratiquée à grande échelle en France depuis la fin du XIXe siècle, elle a fortement baissé entre les années 1960 et les années 2000. Les États-Unis l'ont rendue illégale dans plusieurs États. Le scandale sanitaire de la trichinellose, les « images choc » des conditions de transport des animaux de boucherie, et surtout la place symbolique et historique du cheval par rapport à l'homme font qu'elle est controversée, et expliquent la désaffection pour cette pratique alimentaire dans certains pays occidentaux. Les pays latins (notamment l'Italie), sud-américains (à l'exception du Brésil), scandinaves, d'Asie centrale (populations nomades du Kazakhstan et du Kirghizistan) et de l'Est (Chine, Japon) sont traditionnellement hippophages, par opposition aux pays anglo-saxons, considérés comme non hippophages. La religion juive et l'hindouisme interdisent la consommation de viande de cheval, les oulémas musulmans sont mitigés. À l'échelle mondiale, l'hippophagie est en augmentation et 4,7 millions de chevaux par an sont destinés aux huit pays les plus consommateurs.
Les animaux concernés sont des poulains de trait abattus avant l'âge de dix-huit mois, des chevaux de course qui échouent aux tests de sélection des hippodromes, et une majorité d'animaux réformés en raison de la vieillesse, d'une blessure, ou de toute raison qui rend leur vente aux abattoirs plus intéressante pour leur propriétaire. Avec l'équarrissage, la viande chevaline peut être collectée sur des cadavres de chevaux et servir à l'alimentation animale ou à destination des zoos. L'hippophagie a des partisans en la personne des professionnels de la filière viande chevaline et des professionnels de la santé qui louent les qualités nutritives, la richesse en fer et la faible teneur en gras de cette viande, ou encore la nécessité économique d'abattre les chevaux non désirés. Les principaux opposants à l'hippophagie sont les associations de protection animale, qui dénoncent les conditions de transport et d'abattage de ces chevaux qui se retrouvent parfois blessés , maltraités et affaiblis, ou sont toujours conscients lorsqu'ils se vident de leur sang sur la chaîne d'abattage.
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